Auteur : Louise Mey
Titre :Petite Sale
ISBN : 9782702451335
Format numerique – Éditions J.C.Lattès Le Masque
4eme de couverture :
La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue.
Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde – les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne.
Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout.
Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable.
Dans cette vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l’enquête avec les gendarmes.
Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d’ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite.
Après le succès de La Deuxième Femme, Louise Mey revient avec un roman noir éblouissant qui raconte comment une disparition peut révéler les pires jeux de pouvoirs, entre violences de classe et violences de genre.
Mon résumé :
Du 10 au 19 février 1969, la vie des habitants d’un petit village situé non loin du Chemin des dames va être bouleversée: la petite fille de 4 ans du potentat local a été enlevée. Une demande de rançon tombe. Des policiers parisiens sont envoyés en renfort . La dernière personne a avoir vu la petite Sylvie est Catherine. La Petite Sale c’est elle.
La « petite sale » c’est Catherine 19 ans qui travaille comme bonne à tout faire au domaine de la famille Demest. Petite sale c’est ainsi qu’elle est nommée par la patronne, à elle les tâches ingrates: de commis de cuisine à porter la nourriture aux cochons, Catherine a appris à se faire discrète, si discrète qu’on ne la voit pas. Elle est partout et nulle part à la fois, grise comme le temps, sale comme la boue des champs de cette région, entre l’Aisne et l’Oise, mornes plaines où pousse la betterave. le domaine est dirigé d’un main de fer par Monsieur Demest, il emploie la moitié du village et nul ne DOIT lui résister
Ces qualificatifs expriment bien tout le mépris de classe envers cette jeune femme qui s’active à la ferme et à laquelle personne ne prête attention. Elle a d’ailleurs tout leur d’intérêt dans ce monde d’hommes à ne pas avoir un corps attractif…
Le style est également magnifique, la construction impeccable et une grande place est accordée à la description des corps marqués par le travail, de ses corps auxquels on ne prête pas attention mais qui pourront peut être un jour se déployer. du suspense et de l’espoir, un excellent cocktail.
A vos plumes !